Sumatra Nord de Medan à Ketambe, Indonésie

Après la partie ouest de Sumatra, on se dirige vers le nord. Nous voulons absolument aller à Ketambe afin de pouvoir rencontrer les Orangs- Outans.

La réserve de Ketambe

Depuis Medan, où nous avons passé une nuit dans un hôtel bien confortable, nous prenons un bus public pour quelques roupies, en royal class (ça ne rigole pas!), pour rejoindre Ketambe. Bon la royal class c’est un bien grand mot car ça reste un mini bus à l’indonésienne, et donc c’est pas très confort non plus.

Alors royal ou pas ?

Le trajet est apparemment bien long (environ 7 heures de route) mais nous voulons nous rendre la bas car contrairement à Bukit Lawang, Ketambe est bien moins touristique et surtout les Orangs-Outans y sont beaucoup plus sauvages. D’après les échos que nous avons eu, Bukit Lawang attire de nombreux touristes locaux, et les Orangs-Outans sont en semi-liberté. Ces derniers sont souvent nourris, et donc sont pour la plus part au sol permettant aux touristes de s’approcher de très près.

Ketambe est une réserve où il reste encore quelques Orangs-Outans vivant à l’état sauvage. Ils ne sont ni nourris, ni apprivoisés. D’ailleurs ils ne descendent pas des arbres et il est alors plus difficile de les voir qu’à Bukit Lawang.

Après le long trajet jusqu’à Kutacane, nous prenons un laby laby (sorte de pick-up transport public), qui nous amène jusqu’à notre guesthouse « Orangutan « . Sur le chemin, le chauffeur s’arrête, dès qu’un écolier tape sur la vitre, pour les ramener un à un chez eux.

Une fois arrivée, nous rencontrons notre guide, Putra, que nous avons contacté pour nous guider à Ketambe. On a prévu de dormir une première nuit ici, et de partir deux jours et une nuit avec lui dans la jungle.

Sa guesthouse est très basique, deux petits bungalows, et un petit espace pour manger, ça ira pour passer deux nuits.

Le lendemain, Putra nous donne des guêtres anti-sangsue puis nous partons récupérer à pied un autre couple de français.
Nous entamons la marche et entrons dans la forêt, puis au bout d’une petite heure nous voyons notre premier Orang-Outan haut perché dans un arbre!

Tout au long de la marche, Putra nous montre quelques beaux insectes, arbres, et oiseaux.

Un Pyrops

Nous rencontrons quelques autres touristes (ceux que nous recroiserons le midi et le soir dans le camp pour dormir) et nous entendons les cris d’un vieux mâle Orang-Outan, c’est superbe!

La marche n’est pas très compliquée, même si Pauline trouve le moyen de glisser sur un grand tronc d’arbre allongé (n’est pas Tomb Raider qui veut).

l’arbre de la chute

On arrive au camp, proche d’une rivière, c’est là où nous dormirons ce soir à 4, sous une bâche en plastique. Au total, nous devons être une quinzaine de touristes pour la réserve, ça reste correct!

Nous repartons marcher l’après-midi, en restant toujours assez proche du camp, mais c’est là où sont les animaux. Nous voyons plusieurs Orangs-Outangs, dont un très proche sur son arbre. C’est magnifique! On réalise bien la chance que l’on a, de pouvoir les voir dans leur état naturel, qui est aujourd’hui menacé à cause de l’huile de palme.

Nous rentrons vers 16h au camp, puis nous passons la soirée à jouer aux cartes avec les autres, jusqu’à que notre bougie s’éteigne.

Notre lit pour la nuit, grand luxe non ?

Le lendemain, le dos un peu en vrac d’avoir dormi sur le sol, nous repartons marcher dans la jungle et nous voyons encore des Orangs-Outans, et des langurs d’argent. Pauline se décroche une sangsue qui a réussi à s’infiltrer sous son t-shirt puis nous rentrons après 3-4 heures de marche.


On se met en maillot, pour aller se « laver » dans la rivière, mais à ce moment là, un gros Orang-Outan vient au dessus du camp. On grimpe alors vite pour aller le voir de plus près en train de manger. Au bout de quelques minutes, on redescend car sans protection, nous sommes des appâts à sangsue et à serpent !

Nous repartons après le déjeuner à pied vers la guesthouse pour passer notre dernière nuit à Ketambe. C’était deux magnifiques journées que nous oublierons pas de si tôt!

Berastagi

Sur le retour, on s’arrête à Berastagi, situé à 1300 m d’altitude dans les hautes terres de Karo. Après 5 heures de trajet, on est content d’arriver, et une fois que le bus nous dépose dans le centre, nous marchons vers notre logement.

A la base, nous comptions rester deux nuits ici, pour profiter du volcan, puis on voulait aller au Lac Toba. Mais après réflexion, on aurait pas eu le temps de faire les deux car nous avons notre vol pour Singapour 4 jours après.
Du coup on passera trois nuits à Berastagui et on profitera de ce qu’il y aura à faire ici.

Jusqu’au volcan Sibayak

Après une bonne nuit, nous partons le matin pour monter au sommet du volcan Sibayak. Nous prenons un bus local qui nous amène jusqu’au parking, on paye les droits d’entrée puis c’est partit. La montée n’est pas très compliquée et assez rapide pour avoir un magnifique panorama sur les fumerolles et le volcan Sinabung en pleine éruption. Tout au long de la marche nous pouvons sentir les odeurs de souffre qui nous rappelle fortement l’Islande, et la Nouvelle-Zélande.

Une fois au sommet, et après une courte pause, nous voulons redescendre par l’autre pente du volcan. Il n’y a personne, mais on nous a dit que l’on pouvait descendre par cet autre chemin. On commence à descendre, ne sachant pas trop où l’on va. Puis on suit quelques piquets, on marche sur des roches glissantes, on arrive devant un chemin ensevelit par la végétation, on se baisse pour passer et on tente quand même. On continue, on doit être sur le bon chemin puisque l’on voit encore des piquets, puis sur maps on voit un que l’on est sur la bonne voie.

Ça descend encore et encore… c’est interminable et c’est pentu. Heureusement que l’on a l’habitude de marcher puisque ce n’est pas si simple que ça. Après 2 heures de descente on arrive dans une exploitation de bambou, on se dirige avec les réseaux d’eau puis on débouche enfin dans un village.

On attrape un bus pour rentrer à Barastagi, qui met presque 1 heure de trajet puis affamés on s’arrête manger dans un bon resto chinois.

Immersion chez les Batak Karo

Le deuxième jour nous ne savons pas trop quoi faire, on décide alors de prendre un chauffeur pour nous amener visiter tranquillement le coin.
A Sumatra nord, il existe une ethnie catholique que l’on appelle les Batak Karo appartenant au peuple des Batak. Curieux de cette ethnie, nous voulons aller visiter un village batak à quelques kilomètres de Berastagui.

On s’arrête d’abord visiter une belle pagode, sensée être la reproduction d’une pagode du Myanmar. Puis on prend la direction du village de Dokan.

Le chauffeur nous dépose, et on découvre les grandes maisons batak en bois, très originales. On passe devant, le village est un attrait touristique, on se fait donc accoster et on nous propose de rentrer dans une maison. On rentre puis on échange quelques mots très simples car les gens ne parlent pas l’anglais. Nous partons en laissant une pièce et deux trois fruits aux familles qui nous ont accueilli.

Nous continuons de marcher, puis on voit une cérémonie, surement un mariage, on s’approche puis les gens à l’entrée nous demande de venir. On les salue puis entrons voir les festivités.

Nous sommes bien sur les seuls touristes, et nous sommes l’attraction des invités. On nous pousse gentiment à prendre une photo avec les mariés avec leurs superbes tenues traditionnelles puis on ne comprend pas grand chose.

Un indonésien s’approche de nous, avec des jeunes étudiants, se présente en anglais, et nous dit qu’il est professeur à l’université. Soulagés, on va enfin pouvoir comprendre ce qu’il se passe. Très sympathique, il nous pose des centaines de question, et nous explique un peu comment se déroule la cérémonie.

La danse des mariés

Un homme de la famille proche des mariés, nous donne un petit billet de quelques roupies, en signe d’acceptation et de respect.
Nous regardons les danses, et chants des mariés et nous sommes pris dans l’ambiance. Nous pouvons rester manger mais nous refusons gentiment car il est déjà tard. Nous quittons le mariage en laissant un petit cadeau aux mariés.

Encore une belle expérience! Avant de reprendre la route pour Berastagi nous nous arrêtons manger près de la cascade de Sipisopiso avec un très beau point de vue sur le lac Toba.

Le lac Toba

Le lendemain, on prend un bus public pour rejoindre Medan. On tombe sur un chauffeur qui se met en mode « Fast and Furious », il décide de prendre tous les virages à fond, et de rouler à contre sens durant plusieurs minutes afin d’éviter les bouchons! Du coup là c’est sur on arrive très vite à Medan…

Voilà Sumatra c’est terminé, on a vraiment adoré, et on y retournera probablement car il nous manque encore pleins de choses à voir!

Nous passerons notre dernière nuit dans un hôtel proche de l’aéroport pour prendre notre vol en direction de Singapour!

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